Introduction : | Après l'étude des traitements usuels et collectifs, nous pouvons maintenant nous préoccuper du mode d'action des pastilles, qui présentent l'intérêt de pouvoir être utilisées individuellement. Cependant, il peut être intéressant de connaître la qualité de l'eau obtenue ainsi que les limites de traitements des comprimés de purification de l'eau. |
Les comprimés de purification de l'eau potable peuvent avoir plusieurs modes d'action. Ils peuvent opérer grâce au chlore, à l'argent ou encore à l'iode.
Notre étude portera
uniquement sur la purification par le chlore (avec le produit Hydroclonazone®)
et par l'argent (avec Micropur®), car ces deux produits sont les plus représentatifs
du marché : ils sont respectivement les plus et les moins chers et leurs
principes actifs sont différents. De plus, le traitement par l'iode pouvant
entraîner un risque pour la thyroïde, il n'est pas conseillé
d'en faire usage pour la désinfection des eaux destinées à
la boisson.
D'après les publicités :
- Micropur agit sur les bactéries grâce à l'hypochlorite
de sodium principalement et les ions argent sont avant tout conservateurs
d'eau potable (effet rémanent).
- Quant à Hydroclonazone, celui-ci a une action sur les bactéries
grâce à la chloramine T.
Dans le cadre
du sujet de notre T.P.E., il est impératif de vérifier la qualité
de l'action de ces pastilles de purification.
Nous avons décidé de réaliser nous-mêmes, les expériences
nécessaires pour tester les quantités de certains composants dans
nos différents échantillons d'eau. Cependant, peu de matériels
et des méthodes trop exigeantes ne nous permettent pas d'effectuer de
nombreux tests.
Les expériences qui nous sont possibles de faire sont :
- Test du pH. |
Remarque : Chaque expérience
a été réalisée grâce à nos propres
protocoles expérimentaux et les délais d'action de nos deux types
de pastilles ont étés scrupuleusement respectés :
- Hydroclonazone : action durant 24 heures après une heure de contact.
- Micropur : action durant 6 mois après deux heures de contact.
L'eau à été
prélevée à Merville (Haute-Garonne), dans un petit ruisseau
qui est un affluent de la Garonne.
![]() |
![]() |
Avant les expériences, il nous a fallu filtrer cette eau, comme nous l'indiquait les notices explicatives. Le traitement par des pastilles est déjà extrêmement restreint et ne semble donc pouvoir s'appliquer qu'aux eaux de boisson.
a. Test du pH.
La mesure du pH a été effectuée grâce à un pHmètre électronique.
Après étalonnage de celui-ci, les valeurs du pH des solutions mesurées sont directement lisibles sur l'écran. L'étalonnage a en effet pour but d'obtenir une relation de proportionnalité entre les mesures faites avec les tampons ( 2 suffisent normalement, le troisième permettant une vérification ) et le véritable pH.
Pour nos échantillons d'eau, les pH trouvés sont tous basiques et correspondent parfaitement au niveau guide ( entre 6.5 et 8.5 ). Ainsi, le pH de l'eau d'origine est de 7,40, celui de l'eau traitée par Hydroclonazone s'élève à 7,46 et par Micropur à 7,50.
Les pH étant sensiblement les mêmes, on peut alors supposer que les pastilles ne modifient pas l'acidité de l'eau.
b. Test des Nitrates.
L'eau destinée à notre consommation est de plus en plus exposée à des substances indésirables ou même toxiques, provenant fréquemment d'industries ou même de l'agriculture.
Nous souhaitons savoir si nos pastilles ont un effet sur ces produits. Toutefois, l'utilisation d'une eau contenant des substances toxiques est trop dangereuse ou inaccessible. Nous limitons en conséquence nos expériences à une eau contenant simplement des substances indésirables, telles que les nitrates, souvent mis en cause.
Nous disposons en laboratoire
de bandelettes permettant de déterminer approximativement les concentrations
en nitrates de nos échantillons.
Expérience :
- Prélever une petite
quantité d'eau.
- Tremper une bandelette, puis la laisser sécher pendant une petite minute.
- Comparer le bout coloré de la bandelette avec l'échelle se trouvant
sur la boîte.
Les résultats sont :
- Eau traitée à
l'hydroclonazone : C = 65 mg.L-1
- Eau traitée à l'argent : C' = 70 mg.L-1
- Eau non traitée : C'' = 65 mg.L-1
N.B : Nous rappelons que la valeur maximale admise pour les eaux de consommation est de 50 mg.L-1. Il y a donc trop de nitrates dans nos échantillons.
On en conclut que ces pastilles n'ont aucun effet sur les nitrates :
les concentrations obtenues restent élevées et sont les mêmes
quel que soit l'échantillon.
Ainsi, peut on supposer que les pastilles Micropur et Hydroclonazone n'ont aucun effet sur toutes les autres substances indésirables ou toxiques (à l'exception de l'argent, principe actif des pastilles Micropur).
c. Dosage des ions
chlorures.
Matériel :
- 10mL
de chaque échantillon d'eau à tester : 1 d'eau non traitée,
1 d'eau traitée grâce aux pastilles d'Hydroclonazone, 1 d'eau
traitée grâce à des pastilles de Micropur - Une solution de nitrate d'argent (Ag++Cl-) de concentration [Ag+] = 10-2 mol.L-1 - Chromate de potassium (K2Cr2O4) à 50g.L-1 - 2 erlenmeyers de 250 mL - 1 pipette jaugée de 10mL + propipette - 1 burette graduée - 1 agitateur magnétique + barreau aimanté |
Protocole expérimental :
Effectuer un titrage en faisant réagir les ions Ag+ avec les ions Cl- présent dans l'eau selon la réaction :
Ag+ + Cl- AgCl | |
![]() |
Les volumes de (Ag+ + Cl-) versés correspondent aux volumes équivalents notés Véq.
Interprétations :
D'après la relation de conservation de matière, on a :
[Ag+] . Véq. = [Cl-] . Veau i<=> [Cl-] = | ![]() |
rienrienrienrienrienrienrienrienrienri <=> [Cl-] = | ![]() |
rienrienrienrienrienrienrienrienrienri <=>[Cl-] = |
Véq |
Résultats :
Sachant que la concentration des ions est exprimée en mg.L-1 et que
la masse molaire du Chlore est de : M = 35,5 g.mol-1, si, n est la quantité
de matière, m, la masse et M, la masse molaire, on a :
n = | ![]() |
<=>m = n.M |
Raisonnons pour 1L d'eau
:
· Dans l'eau d'origine (non-traitée) :
Véq = 2,3 10-3 L d'où [Cl-] = 2,3 10-3 mol.L-1
D'où, m = n.M <=> m = 2,3 10-3 35,5
rienrienrienrienr<=>m = 8,2 10-2 g
Vu que nous raisonnons
sur 1L d'eau, on a :
[Cl-] = 82 mg.L-1
· Dans l'eau traitée
grâce aux pastilles de Micropur :
Véq = 2,2 10-3 L d'où [Cl-] = 2,2 10-3 mol.L-1
D'où, m = n.M <=> m = 2,2 10-3 35,5
rienrienrienrienr<=>m = 7.8 10-2 g
Vu que nous raisonnons
sur 1L d'eau, on a :
[Cl-] = 78 mg.L-1
· Dans l'eau traitée
grâce aux pastilles d'Hydroclonazone :
Véq = 3,0 10-3 L d'où [Cl-] = 3,0 10-3 mol.L-1
D'où, m = n.M <=> m = 3,0 10-3 35,5
rienrienrienrienr<=>m = 10,6 10-2 g
Vu que nous raisonnons
sur 1L d'eau, on a :
[Cl-] = 106 mg.L-1
Conclusion :
Les dosages effectués
montrent une concentration en Cl- bien supérieure pour l'eau contenant
les pastilles d'Hydroclonazone que pour l'eau d'origine.
Nous pouvons penser que ce sont essentiellement les ions chlorure qui agissent
pour traiter l'eau.
La concentration en ions Cl- étant à peu près égale
entre les échantillons d'eau non traitée et d'eau ayant été
en contact avec Micropur, on peut supposer que ces pastilles n'agissent pas
grâce à des ions Cl-.
d. Dosage de la dureté
Matériel :
- 10mL de chaque échantillon
d'eau à tester : 1 d'eau non traitée, 1 d'eau traitée
grâce aux pastilles d'Hydroclonazone, 1 d'eau traitée grâce
à des pastilles de Micropur
- Une solution d'E.D.T.A. (Ethylène Diamine TétraAcétate),
[EDTA] = 10-2 mol.L-1
- Noir Eriochrome T (N.E.T.) qui joue le rôle de l'indicateur coloré
- 5 mL de solution tampon à pH = 10
- 2 erlenmeyers de 250 mL
- 1 éprouvette graduée de 50mL et 3 béchers
- 1 pipette jaugée de 10mL + propipette
- 1 burette graduée
- 1 agitateur magnétique + barreau aimanté
Protocole expérimental :
Remarque
: La feuille blanche est utilisée pour mieux voir la coloration.
Effectuer un titrage en faisant réagir les ions Y4- présents
dans l'E.D.T.A. avec les ions Ca2+ et Mg2+ présent dans l'eau. La solution
change de couleur à l'équivalence :
[Y4-] . Véq. = [Ca2+et Mg2+] . Veau <=> [Ca2+ et Mg2+] = | ![]() |
rienrienrienrienrienrienrienrienrienrienri<=> [Ca2+ et Mg2+] = | ![]() |
Résultats :
Nous savons que la concentration des ions est exprimée en mg.L-1, et que l'E.D.T.A. dose à la fois, les ions Calcium et Magnésium.
Raisonnons pour 1L d'eau :
Dans nos trois échantillons
d'eau, nous avons un volume équivalent égal à 10-3 mL.
Ainsi,
Véq = 3,0 10-3 L d'où [Ca2+ et Mg2+] = 3,0 10-3 mol.L-1
La dureté (exprimé en °TH) est proportionnelle à la concentration en ion Calcium et Magnésium avec 1° TH correspond à 10-4 mol.L-1 de Ca2+ et Mg2+.
D'où, la dureté de nos eaux s'élève à :
Dureté = 30
° TH
Conclusion :
D'après l'échelle des duretés :
De
0 à 5° TH : Eau très douce
De 6 à 10° TH : Eau douce
De 11 à 15° TH : Eau moyennement dure
De 16 à 22° TH : Eau dure
Au-dessus de 23° TH : Eau très dure
Les trois échantillons d'eau sont donc qualifiés d'eau très dure.
D'autre part, les concentrations en calcium dans les eaux traitées sont égales à la concentration en calcium dans l'eau d'origine. Nous pouvons donc penser que les pastilles n'agissent pas sur la dureté de l'eau.
e. Observation de micro-organismes
Pour qu'une eau soit dite potable, il est important qu'aucun micro-organisme pathogène ne soit présent dans l'eau. Nous avons donc voulu tester l'effet de nos pastilles (Micropur et Hydroclonazone) sur les micro-organismes.
· L'observation au microscope.
Protocole :
Disposer sur une lame : | - une
goutte d'eau sans traitement avec du bleu de méthylène - une goutte d'eau + Micropur avec du bleu de méthylène - une goutte d'eau + Hydroclonazone avec du bleu de méthylène |
Remarque : Le bleu de méthylène se fixe sur les micro-organismes et nous permet donc de les observer.
Après des observations effectuées au bout de 2 jours et 9 jours avec les microscopes du lycée (grossissement : 800), nous n'avons observé aucun micro-organisme.
Nous en avons conclu à deux possibilités : | - Soit
le matériel mis à notre disposition n'est pas assez performant. - Soit aucun micro-organisme n'est présent dans nos échantillons. |
Détecter
directement la présence de microbes ou virus pathogènes dans
l'eau nous est donc impossible. Nous avons donc décidé d'observer
l'action de nos pastilles sur des micro-organismes plus gros (bactéries
ou algues).
La mise en culture dans des boites de Pétri nous étant impossible
à réaliser pour des raisons sanitaires, nous avons décidé
de réaliser une expérience sur le même principe ( mais
plus sûre ) afin de trouver une réponse à nos deux hypothèses.
· Mise en culture des micro-organismes.
Protocole :
Remplir trois bouteilles de 1L chacune avec : | - l'eau
+ Micropur. - l'eau + Hydroclonazone. - l'eau sans traitement. |
Placer ces bouteilles
au soleil après les avoir bouchées et observer régulièrement.
A la différence des expériences ci-dessus, il ne vaut mieux
pas filtrer les échantillon pour faciliter le développement
des micro-organismes.
Observations :
|
|
matériel
|
t = 0
|
Après huit jours, une pellicule blanche est apparue en surface de la bouteille " T " contenant l'eau non traitée.
|
|
|
|
Après 8 jours (T)
|
Après 10 jours (T)
|
Après
17 jours, nous observons dans la bouteille traitée avec Hydroclonazone
la formation d'algues alors que la bouteille " T " présente
des " particules " blanches. L'eau traitée avec Micropur
ne présente aucun changement.
Apres 18 jours, l'eau traitée avec Hydroclonazone présente une coloration verte.
|
|
|
|
Après 17 jours (Hy)
|
Après 18 jours (Hy)
|
Après 30 jours, nous observons une coloration verte et des particules dans les eaux traitées avec Hydroclonazone et " sans traitement ", alors que l'eau " traitée avec Micropur " est toujours limpide.
|
|
|
|
Après 30 jours ( T, Hy, Mi)
|
Après 30 jours (T)
|
|
|
Après 30 jours (Hy)
|
Après 30 jours (Mi)
|
Dans cette expérience, nous avons vu se développer dans les échantillons témoin et traité avec Hydroclonazone des organismes vivants tels que des algues, à la différence de la bouteille contenant de l'eau traitée avec Micropur.
Dés 8 jours, l'eau
contenant de l'eau non traitée à présenté des
changements : une pellicule blanche en surface. Alors que rien n'était
observable dans les autres bouteilles.
Après 17 jours, une algue s'est développée dans la bouteille
contenant de l'eau traitée avec l'Hydroclonazone, l'eau traitée
avec Micropur ne présentant aucun changement
Conclusion :
Nous
pouvons tout d'abord en déduire que l'eau d'origine contenait des micro-organismes.
Bien que le traitement
à l'Hydroclonazone retarde le développement de ces derniers,
son action reste limitée dans le temps (comme ceci est indiqué
sur la boite) et ne fait que les désactiver.
Alors que le traitement
avec Micropur est moins limité dans le temps : après 30 jours,
il est encore efficace (6 mois données fabriquant). Restreints par
le temps, nous ne pouvons pas affirmer qu'il tue les micro-organismes ou qu'il
les désactive seulement. La qualité rémanente de l'argent
apparaît cependant comme réelle, à la différence
du traitement par le chlore.
3.
Regroupement des résultats.
Nos résultats en fonction des critères sélectionnés
sont répertoriés dans le tableau suivant.
|
Eau
d'origine
|
Eau
traitée par Hydroclonazone
|
Eau
traitée par Micropur
|
pH
|
7,12
|
7,28
|
7,64
|
Cl-
(mg.L-1)
|
82
|
106
|
78
|
Dureté
(°TH)
|
30
|
30
|
30
|
Nitrates
(mg.L-1)
|
65
|
60
|
70
|
Vie
microbienne observée
|
Aucun
organisme vivant observé
|
Aucun
organisme vivant observé
|
Aucun
organisme vivant observé
|
Mise
en culture
|
"
particules " blanches puis algues
|
Algues
et coloration verte
|
Aucun
organisme vivant observé
|
4.
Comparaison avec les résultats du laboratoire.
Pour s'assurer de la fiabilité de nos tests et connaître les concentrations de certains autres constituants de l'eau, nous avons fait appel à une équipe de professionnels, au Laboratoire Départemental de l'Eau de Haute-Garonne ( et ce, de façon gratuite ).
Leurs résultats
sont présents dans le tableau ci-dessous :
![]() |
Eau d'origine
|
Eau traitée
par Hydroclonazone
|
Eau traitée
par Micropur
|
Taux maximal
autorisé
|
pH
|
8,20
|
8,40
|
8,20
|
9
|
Conductivité (µS.cm-1)
|
955
|
1034
|
990
|
![]() |
Calcium (mg.L-1)
|
108,0
|
108,0
|
110,0
|
![]() |
Magnésium
(mg.L-1)
|
20,0
|
20,0
|
20,0
|
50
|
Sodium (mg.L-1)
|
83,0
|
105,0
|
112,0
|
150
|
Potassium (mg.L-1)
|
1,1
|
1,2
|
2,4
|
![]() |
Nitrites (mg.L-1)
|
0,10
|
0,08
|
<0,05
|
0,10
|
Nitrates (mg.L-1)
|
79
|
79
|
77
|
50
|
Chlorures (mg.L-1)
|
72
|
98
|
77
|
200
|
Sulfates (mg.L-1)
|
53
|
53
|
54
|
250
|
D'après
les résultats fournis par le laboratoire, on observe, par rapport à
l'eau d'origine, que le pH, la dureté, la concentration en potassium,
en nitrates et en sulfates restent quasiment égales. Cependant, nous
pouvons penser que les pastilles agissent sur les concentrations en chlore
et en nitrites.
5.
Mode d'action des pastilles.
Les pastilles utilisées
agissent premièrement grâce à leur composé chloré
qui a une action désinfectante très importante.
Dans l'eau traitée avec Hydroclonazone, un observe une concentration
élevée d'ions Cl-, plus qu'avec Micropur. Parallèlement
à cet effet, le taux de nitrites diminue.
Le chlore agit, en effet, très rapidement sur les substances oxydables
dont les nitrites font partie.
Nous pouvons alors penser que les pastilles, au niveau chimique n'agissent que sur les nitrites (ce qui a été confirmé par les résultats du laboratoire d'analyses).
Au niveau des micro-organismes, les documentations fournies avec les pastilles nous indiquent que l'action de celles-ci sur les matières vivantes ne consiste qu'en une inhibition. En effet, les agents chlorés ne détruisent pas ces organismes mais les neutralisent ce qui, pour la boisson, n'altère pas la qualité.
Conclusion : | Grâce aux expériences que nous avons réalisées et en mettant en relation les résultats du laboratoire d'analyse de l'eau, nous pouvons penser que les pastilles vendues dans le commerce ou mises à la disposition de services, tel l'armée, n'ont qu'un effet limité sur les eaux brutes. Celles-ci ne doivent en conséquence n'être utilisées qu'avec de l'eau d'origine dont la qualité peut sembler convenable. |
Conclusion générale.
La
définition d' " eau potable ", qui apparaît comme
unique quel que soit le lieu, est finalement dépendante des normes
fixées par chaque pays, bien que les modes de traitement soient
sensiblement les mêmes. Un traitement supplémentaire d'une
eau d'origine inconnue lors d'un voyage est alors souvent recommandé,
mais est-il véritablement efficace en ce qui concerne les pastilles
?
Grâce aux
différentes expériences effectuées et confirmées
par les résultats fournis par des professionnels, nous sommes
désormais en mesure de définir les modes d'action des
comprimés de purification de l'eau utilisés (Hydroclonazone
et Micropur) et de les comparer à ceux obtenus par les usines
de traitements en activité.
Les pastilles ne
s'avèrent être que très peu efficaces en ce qui
concerne les substances indésirables ou même toxique, comme
les nitrates (conséquence de la pollution agricole). Leur utilisation
dans un pays industriel comme la France ne permet donc pas d'assurer
la potabilité d'une eau.
En revanche, elles
le sont du point de vue micro-organique malgré une action limitée
dans le temps (vingt quatre heures pour l'Hydroclonazone et six mois
pour Micropur). Les expériences ont de plus montré qu'il
ne s'agissait pas de détruire les bactéries, mais de les
inhiber. Elles pourraient donc être utiles surtout dans les pays
en voie de développement, qui ne subissent pas encore des pollutions
agricoles ou industrielles trop importantes, mais qui manquent en équipements
et qui ne peuvent assurer une eau potable pour tous.
Finalement, ces
pastilles diffèrent essentiellement par leur durée d'action
et les goûts qu'elles confèrent aux échantillons.
Elles sont ainsi nettement moins performantes qu'une usine, mais leurs
simplicité d'action et leur prix de revient bon marché
peut nous permettre d'envisager l'hypothèse d'un projet humanitaire
dans un pays en difficultés, lors d'une catastrophe naturelle
par exemple.